Les poteaux d’incendies, encore appelés hydrants sont des sources d’alimentation d’eau dans lesquelles les sapeurs-pompiers se ravitaillent en cas d’incendie. Il s’agit donc d’un outil de
robinetterie directement reliée aux tuyaux d’alimentation en eau potable.
Le nombre insuffisant des poteaux d’incendie dans les grandes villes du Gabon rend l’action des sapeurs plus difficile. En effet, un camion sapeurs-pompiers, voire deux ne sont pas suffisant pour
étendre un incendie. Car le problème n’est pas le camion mais sa contenance en eaux. La capacité d’eau du camion permet simplement de tenir quelques minutes afin d’alimenter le camion en eau
pendant l’intervention. Naturellement, il devrait y avoir un poteau d’incendie à chaque 200 m où se situe des habitations.
Le schéma est le suivant :
Le poteau alimente le dernier camion (appelé Fourgon), celui-ci alimente le camion d’attaque (appelé Premier Secours) et ce camion (Premiers secours) alimente les lances incendies.
Ce circuit garantit le succès de l’intervention.
Entendre les populations dire : « comment peuvent-ils venir sans eaux ?» Sachez qu’une lance incendie à 500 l/min vide un camion incendie en moins de 10min.
De ce fait, ils sont contraints d’aller à une source d’eau se ravitailler, parfois à l’autre bout de la ville, avant de revenir sur les lieux de l’intervention.
Les poteaux d’incendie sont donc d’une importance notoire à la fois pour des résidences et des structures publiques.
À cet effet, il en existe sous différents formats, variants en fonction du débit d’eau fournit par heure. Il existe des poteaux de 100 ayant un débit de 60m3 par heure, les poteaux de 2×100 avec
un débit de 120m3 par heure, et des poteaux de 65 pour un débit d’eau de 30m3 par heure.
Outre ces caractéristiques, les poteaux d’incendie sont toujours peints en « rouge incendie ». Ils peuvent être munis d’un système de vidange ou pas, et le sens d’ouverture doit être
clairement défini sur le couvercle.
Le problème de la répartition des poteaux d’incendie dans les villes, les communes et les quartiers du Gabon.
En Afrique et au Gabon plus précisément, l’on observe un manque accru des poteaux d’incendie dans les rues. En effet, les seuls poteaux publics qui existent, sont ceux qui avaient été installés
dans les années 70 - 80, au moment du développement de la majorité des villes africaines. Avec le temps, ces villes ont connu une extension vers les bas-fonds, donnant ainsi naissance à des
bidonvilles, encore appelé «les Matitis». Dans les Matitis, ces équipements de lutte contre l’incendie sont quasi inexistants.
L’on peut aisément parcourir des kilomètres sans toutefois croiser le moindre hydrant posé. Paradoxalement, ce sont les populations de ces zones qui sont le plus exposées aux incendies (Un
incendie à Libreville tous les 3 jours en 2019 d’après les statistiques des sapeurs-pompiers).
Il en est de même pour des zones industrielles où le risque d’incendie y est pourtant très élevé. Quand bien-même il en existe, ils ne sont plus d’usage à cause du non-entretient ou de leur
utilisation abusive (Car n’ayant pas assez dans la ville).
Cette situation s’avère très critique et dangereuse pour la population. Car en cas d’incendie, le feu pourra se rependre rapidement, causant des dégâts irréversibles avant l’extinction complète
du feu par des sapeurs-pompiers.
À qui revient la charge d’installer les poteaux d’incendie ?
C’est la grande question a laquelle nous ne pouvons pas répondre. Je peux vous entendre murmurer « c’est l’Etat bien sûr ». Mais bien sûr, c’est toujours le coupable idéal en
cas dysfonctionnement.
Mais Quid des collectivités locales qui sont les plus proches des chefs de quartiers, donc des populations. Bref,
Une chose est certaine, les factures liées à la consommation en eau après utilisation d’un poteau d’incendie public reviennent à l’Etat.
Avez-vous le droit d’installer un poteau d’incendie privé ?
La réponse est oui.
Il est d’ailleurs exigé lors de l’étude des plans par les sapeurs-pompiers avant la construction d’un immeuble à usage d’habitation, un établissement recevant du public, ou un immeuble de grande
hauteur.
Cela participe au processus de sécurité des personnes et des biens.
Dans le cadre d’une installation de poteau d’incendie privé, le désirant devrait tout d’abord obtenir une autorisation auprès de la commune. Il devra ensuite financer l’installation de son
hydrant auprès des services agrégés. Dans ce cas, les factures reviennent entièrement à la charge du suppléant. De ce fait, le poteau lui est entièrement réservé, bien que le service public
puisse en faire usage en cas de situation d’urgence. (URGENCE)
Car les factures de consommation en eau reviendront au propriétaire dudit poteau.
Vous êtes une entreprise, un particulier etc, vous l’aurez compris, en cas d’incendie vous ne pouvez compter que sur vous même. Il vaut mieux miser sur la
prévention que sur l’action.
Contactez-nous pour faire former votre personnel afin qu’ils sortent des acteurs de la prévention.
À bon entendeur...
L’équipe de BEKS